mercredi, décembre 16, 2009

Google tremble t'il?

Cela fait longtemps que je ne poste plus ou peu, la raison essentielle était la fin de l'intérêt que je pouvais trouver au web 2.0.

La chose était entendue, Google avait gagné, n'en parlons plus. Le modèle était clair, le web as a plaform... Un pc léger (facon Netbooks) ou même un Iphone, et les données et les applications stockées en clouds.

Avec en toile de fond une bagarre homérique entre les acteurs pouvant prétendre à la fourniture de cette plateforme -au sens holistique- , Google dans tous les secteurs (search tous azimuts -web, videos, news, local search avec googlemaps...-, applications - office like...- , réseaux sociaux, file sharing -picasa-, mail, igoogle, contenus -blogger, knol, books, wave, gmail, orkut...), Microsoft comme challenger quasi "global" (qu'on avait peut-être enterré un peu vite, avec hotmail, IM, Bing, local search et le portage de ms office sur le web ), Yahoo qui déclinant lentement avait toujours de beaux atouts (mail, search, flikr, delicious..), Amazon (applis et vente en ligne), Apple... A coté des ces pure web players (pas Apple) qui traçaient la voie, d'autres essayaient de trouver un chemin intermédiaire, les constructeurs HP, IBM, Nokia, à cheval entre le matériel - qui est la base de leur métier- et l'émergence des clouds, facheux nuages noirs sur leur business...

Cette Vision est évidemment simplificatrice et réductrice, mais c'est un modèle qui permet de structurer la réflexion (J'oublie en faisant cela tous les acteurs plus petits qui par petites touches arrivent depuis des années à faire tourner leur activité (pour prendre des français, wikio - qui vient d'atteindre l'équilibre-, Netvibes...). )

Google est le leader incontesté. A ce titre il cristallise les critiques. L'affirmation des ambitions du géant dont le risque principal n'est pas qu'il soit simplement l'acteur principal, mais qu'il devienne LE web (les outils ET les données stockées dans les datacenters du groupe. Pour les outils c'est clair, pour les données, knol, books, goffice docs,mails, waves...).
D'autres on déja exprimé cela depuis un certain temps. Les propos récents et maladroits de E.Schmidt sur la vie privée, ont ému de nouveaux acteurs importants - à commencer par le monde du libre, historiquement tellement focalisé sur son combat avec Microsoft qu'il refusait de voir ce qu'était google.

Le motto "don't be evil" de Google prend tout son sens. Toute la question est de savoir dans quelle mesure on peut se passer de google au quotidien comme point d'accès au web. Le TINA (There Is No Alternative) n'est-il pas là aussi la règle?

Malgré des efforts, j'avais du mal à penser que l'on puisse se passer de la plateforme google...
Ce blog est chez blogger, google analytics est un fabuleux outil, le search reste malgré l'émergence de Bing incontournable...

Mais depuis quelques temps, un vent nouveau semble souffler.
Le web de flux (Twitter et dans une moindre mesure Facebook) semble bien en train d'émerger!
Avec lui la sérendipité s'impose comme nouvelle facon de chercher. Google est géné par les flux. Cela pose de gros problèmes à son application phare et clef: le search. Un des critères de pertinence du page rank était l'antériorité. Comme faire apparaitre à la fois l'antériorité du web "traditionnel" et ces flux nouveaux, sur la même page? Ceci sachant que le succès de cette page est largement lié à sa simplicité? C'est un problème épineux. On verra comment va être perçue l'inclusion des Twitts dans les résultats de recherche. Je pense que le grand public va être perdu.

Mais il y a plus grave pour le moteur. Les gens vont-ils continuer à chercher les informations en tapant des mots clefs et attendre en retour un classement purement algotithmique (et traffiqué par les SEO...)? Cette approche qui nous semble incontournable est en fait récente. Yahoo s'est construit en construisant des arborescences il y a 10 ans, avant d'être balayé par la tornade de mountain view!!
La sérendipité évoquée plus haut est une approche différente. Et puis il y a les tags, facon delicious ou micro-format qui vont amener une force nouvelle aux moteurs (pour s'en convaincre voir par exemple ce que peut faire Wolframalpha ).
Si yahoo et altavista étaient les stars du web 1.0, google a écrasé les Web 2.0, qu'en sera t'il de la plateforme intelligente qui s'annonce et que l'on nommera ici, par commodité, web 3.0?

Et ce d'autant que des initiatives comme celle-ci: pearltree, s'annoncent. Ne boudons pas notre plaisir, c'est une startup parisienne qui est en train de tracer un sillon vraiment original.
Et je dois avouer qu'en plus du caratère intuitif et ludique du bouzin, j'ai été étonné par l'efficacité dans le search que cette solution procure!!
Comme le dit le CEO de la boite (la citation est libre et traduite, je garantis seulement le sens général :o) ), Twitter c'est le nerf, pearltree c'est le cerveau, la ou l'information est stockée et structurée.

Tremble Google, tremble!!!!

mercredi, avril 08, 2009

mardi, mars 24, 2009

Réchauffement climatique??

Les articles des journaux les plus sérieux se succèdent et se ressemblent.

Le réchauffement climatique est en route sous l'effet de l'action des hommes ("forçage anthropique"). Depuis 15 ans les conclusions s'aggravent.

Dernier du genre, cet article du Guardian, traduit par contre info.

Le titre est explicite:

"Le niveau des océans pourrait monter de plus d’un mètre, prévoient les scientifiques"

L'article est très documenté. Des pontes sont interviewés. La cataclysme est en marche. C'est dit et redit par les plus grands spécialistes.

D'un autre coté je lis ici, que:

"...la planète est en phase de refroidissement et non pas en voie de réchauffement comme l'avaient prévu tous les modèles de l'effet de serre du GIEC, et ceci malgré une croissance marquée du taux de CO2 atmosphérique pendant la même période. Sauf renversement de tendance brutal (assez improbable compte tenu de l'énorme inertie des océans), il est hautement probable que la planète se dirige vers une période froide "


Je suis naturellement enclin à faire ce que toute personne normalement constituée doit faire face aux thèses les plus étranges: hausser les épaules, tourner les talons et classer les "sceptiques" à coté de ceux qui contestent que la terre est ronde, ceux qui pensent que le pétrole se renouvelle grâce à la chaleur du centre de la terre, aux créationnistes de tous poils...

Le problème, c'est qu'à force de me demander ce qui pouvait bien motiver ces énergumènes à refuser l'évidence, à force de traquer dans la noirceur des leurs arguments les subsides de Total ou Shell, j'en suis venu à douter aussi (et moi j'ai pas touché d'argent, ça j'en suis sur)...

D'un côté, celui du GIEC, on a une succession d'arguments d'autorités. Des scientifiques bardés de médailles, nous disent que la terre se réchauffe à cause du CO2. Ils ont sans doute de très bonnes raisons de le penser. Il y a sans doute des observations indéniables qui doivent pousser tout le monde à agir maintenant.

De l'autre côté, des illuminés, qui alignent des exposés, à priori, pseudo-scientifiques surement facilement "débunkable". Et puis, et puis, je me suis rendu compte que pour le non-expert que je suis, il y a des arguments que j'ai du mal à démonter...

Un exemple, dans l'article du Guardian sus-évoqué on lit (l'article cite un scientifique australien)
"Les océans continuent à se réchauffer et à se dilater, la fonte des glaciers de montagne a augmenté et l’inlandsis du Groenland et l’Antarctique contribuent également à l’élévation du niveau de la mer. "

De l'autre, on voit sur cette page ce graphe, tiré de cette présentation:
argo2
En ordonnée, la température moyenne des océans du globe.
En abscisse les années.











Ces températures seraient extraites du programme Argo. J'écris au conditionnel, car je n'ai pas de moyens de le vérifier.

Si cela est exact, cela donne du grain à moudre à ceux qui pensent que le refroidissement nous guette.

Cela serait en soit une nouvelle plutôt bonne. Avec un bémol, si cette théorie s'avère exacte, le discrédit sur la parole des médias "mainstream" sera complet. Et le problème c'est qu'ils n'ont pas toujours tort (cf par exemple les cancers au Chili liés au trou dans la couche d'Ozone).
Qui pourra dire et convaincre l'opinion, que les océans s'acidifient dans ce cas?