samedi, janvier 15, 2005

"Des communistes d'un genre nouveau veulent se débarrasser des mesures incitatives dont bénéficient les musiciens, les cinéastes et les créateurs de logiciels"
Cette extrait d'une interview de Bill Gates (le patron de Microsoft) ne manque pas de sel. Et ce pour au moins deux raisons:

- Microsoft n'a cessé ces derni?res années d'expliquer a ses clients que technologiquement et économiquement parlant Windows était indubitablement meilleur (CF ce memo de Steve Balmer ), et a ses actionnaires que c'était bien la, la seule chose qui comptait pour faire du business avec des decideurs IT responsables, tr?s loin des préocupations des geeks.

Quel besoin alors d'introduire une problematique politique?


- Les motivations des développeurs de logiciels libres sont variées. Il est incontestable qu'en Europe notamment une partie de la "communaute du libre" est mue par une volonté politique engagee (CF cette manifestation anti-brevet recuperee/ noyautee par la Trotskyste CNT qui a fait jaser sur tous les forums Linux Francophone ).
Ce n'est cependant pas, tres loin s'en faut, une generalite dans cette communaute, qui est souvent poussée par des "geeks" , hackers (pas crackers) en herbe dont les r?ves ne sont peuplés que de boucles, watchdogs et autres caches, et qui étaient souvent a peine nés quand le mur de Berlin est tombé...

Et c'est encore moins le cas pour certains des leaders les plus respectes qui flirtent avec le libertarisme.
Pour eux, au contraire, il s'agit avec le logiciel libre de se réaproprier une liberte individuelle fondamentale, confisquée par des groupes monopolistiques étatiques...
Il suffit pour s'en convaincre d'aller faire un tour sur le site web de l'américain Eric Raymond.
Celui ci declare entres autres -multiples- choses (comme un playdoyer pour la guerre en Irak):

"I've taken some public flak in the hacker community for vocally supporting firearms rights — and received a lot of private support. It's all about freedom. It's all about keeping the power to defend yourself, the power to revolt, the power to say no in the hands of individuals. No hacker should have any trouble understanding this."


A travers ses attaques redoutables contre Microsoft connues sous le nom d'halloween,
E.Raymond souligne, avec acharnement, tous les ecarts du groupe de Bill Gates avec les regles de la libre concurrence et du marche.

Le monde du logiciel vient donc de montrer, qu'en ce bas monde, on est toujours le communiste de quelqu'un... ;o)


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